Sur sa page Instagram, Pierre-Emmanuel Vandeputte se définit lui-même comme un «designer belge énigmatique». Basé à Bruxelles, ce jeune talent du design propose des pièces taillées pour le quotidien.
Rencontre dans l’atelier de ce jeune designer pour discuter de son travail et de sa participation à Maison&Objet 2022 avec Belgium is Design
Vous êtes un habitué des salons internationaux. Quel est votre meilleur souvenir avec Belgium is Design?
En tant que designer, on exerce plusieurs métiers, dont celui de fabricant et de communicant. Il faut toujours se rappeler qu’un objet, par essence, ne parle pas. Il est donc indispensable de montrer son travail à l’international en participant à des salons. J’ai eu la chance de présenter mes pièces à Milan, une foire très porteuse en termes d’image. Paris – une première pour moi – est plus intéressante sur le plan commercial. J’aime aussi beaucoup croiser d’autres designers lors de ces rendez-vous. A Milan, on a nos habitudes, dont ces petits restos où on aime se retrouver.
En quoi vos plus récentes créations reflètent-elle votre identité ?
A Paris, je présenterai Abacus, une table composée de plusieurs plateaux qu’on peut mettre et enlever en fonction de ses besoins. Cette pièce que j’ai déjà produite pour des particuliers, mais aussi, en très grand format, pour le restaurant Food society à Lyon répond à nos besoins de modularité. J’avais envie d’offrir une solution qui permette de libérer l’espace tout en restant très graphique. Certaines personnes y voient un lien direct avec la crise sanitaire. Ce n’est pas dans ce sens-là que je l’ai dessinée. Pour moi, le design ne doit pas seulement répondre à des besoins basiques. Il doit faire écho à des émotions et des sensations.
Aujourd’hui, les réseaux sociaux offrent une incroyable vitrine aux artistes et créateurs. Comment les abordez-vous ?
Ce n’est pas la partie que je préfère, mais être présent sur ces plateformes permet d’assoir ma crédibilité. Quand je me suis lancé, j’ai tâché d’être partout : sur Instagram, sur certains salons et dans la presse. Si cette médiatisation m’a servi, elle a parfois eu tendance à brouiller le message en donnant l’impression à d’autres designers que les choses étaient forcément plus faciles pour moi.