Fidèle à sa vocation première – accompagner les talents bruxellois et wallons dans leur développement à l’international – et attentive aux enjeux d’un secteur en quête de nouveaux repères, WBDM a choisi cette année encore de soutenir 11 projets qui vont, grâce à ce programme, bénéficier d’une subvention d’un montant de 10 à 35.000 euros pour cinq d’entre eux et d’un montant de 4.000 euros de coaching pour les autres.
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Depuis 2017, année de la création du Fashion Programme, WBDM soutient des marques implantées en Wallonie ou à Bruxelles en leur donnant accès à des outils de développement centrés sur leurs besoins, la réalité du secteur et leurs ambitions internationales.
Sélectionnés sur base d’une candidature défendue devant un jury composé de collaborateurs de WBDM et d’experts extérieurs, les lauréats de cette édition incarnent la diversité des projets, tant en termes de style, que d’identité visuelle et de stratégie de communication.
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Imprevu
Fondée par Justine God en 2016, cette marque de prêt-à-porter a su capitaliser sur le dynamisme entrepreneurial de sa fondatrice, mais aussi sur la connaissance d’un secteur mu par de nouvelles valeurs. Produites en Europe, les collections du label ont d’abord été distribuées dans des points de vente en Belgique et à l’étranger à travers un réseau wholesale conquis par sa politique de petites séries limitées lancées tous les mois, garantes d’une expérience ancrée dans une logique d’exclusivité, mais aussi d’une meilleure gestion des stocks. Connue pour ses collections centrées sur les tendances du moment et son choix de matières écologiques et durables, Imprevu est également vendue par le biais d’un e-shop qui compte désormais une section « REBORN » dédiée aux pièces de seconde main du label.
Pour le label basé à Liège, 2025 est une année placée sous le signe de l’externalisation outre-Atlantique. Fort de sa participation à quatre salons majeurs – COTERIE à New York, Los Angeles Market Week, Atlanta Apparel Market et Dallas Apparel & Accessories Market – , Imprevu compte consolider sa présence sur ce marché clé et établir des relations avec des distributeurs haut de gamme. Le projet de Justine God peut également compter sur la signature d’un partenariat exclusif avec de nouveaux agents pour assoir sa présence au Royaume-Uni, un marché réputé pour son exigence et son appréciation des marques écoresponsables, ainsi qu’au Japon, un pays porté par des valeurs essentielles en termes de qualité, design et durabilité.
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MARIE ADAM-LEENAERDT
Diplômée de La Cambre Mode[s] en 2020 et finaliste du prestigieux concours LVMH deux ans plus tard, cette presque trentenaire a fondé sa Maison en 2022. Sa marque de fabrique : un style portable et ultra étudié qui joue volontiers la carte du détournement. En quelques défilés parisiens programmés pendant la fashion week, la designer s’est imposée comme l’un des talents belges à suivre. Dès le début de sa carrière, elle se fait une place parmi les marques à vocation internationale en décrochant des commandes de plusieurs e-boutiques de luxe. En 2024, elle a également remporté le prix Emerging Talent of the Year lors des Belgian Fashion Awards.
Forte de plusieurs portraits parus dans des magazines de mode internationaux (Vogue Australie, Odda et The Gentlewoman), la designer planche sur son développement à l’international. Avant même d’avoir présenté sa cinquième collection dans le cadre de la Fashion Week de Paris en mars, elle a décroché de nouvelles boutiques à Milan, Séoul et Amsterdam. Alors qu’une capsule exclusive proposée sur le site de luxe 24 Sèvres est sur le point d’être lancée, elle se focalise déjà sur sa future présence aux Etats-Unis et en Asie et sur le développement d’un site e-commerce prévu pour le printemps 2025. La création de nouveaux outils de communication spécifiques pour le retail figure également parmi ses objectifs de l’année.
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SARAHLEVY
Architecte dans une première vie, diplômée de La Cambre Mode[s], finaliste de l’Andam l’an dernier et lauréate d’autres prix (prix du public lors du Festival International de Mode, de Photographie et d’Accessoires de Hyères dans la catégorie « accessoires de mode » juste après sa sortie de l’école et de designer d’accessoires de l’année dans le cadre des Belgian Fashion Awards en 2023), Sarah Levy s’est fait connaître en proposant une collection centrée sur notre rapport à l’objet et à la place du corps dans l’espace. Lancée en 2020, sa marque d’accessoires éponyme s’est légèrement distancée du caractère purement expérimental de ses débuts. Désormais distribuée dans une sélection de boutiques pointues, dont plusieurs au Japon, ainsi qu’en ligne, la marque qui travaille sur base de matières issues du deadstock en partenariat avec des ateliers en Belgique et en France a d’emblée su prouver la dimension internationale de ses collections.
Cette année, Sarah Levy va concentrer son énergie sur la création d’une image forte par le biais d’un contenu web encore plus pertinent, dont des vidéos récurrentes qu’elle va confier à des partenaires vidéastes et à des créateurs de contenu en phase avec les valeurs du projet. Cette stratégie visant à offrir une lecture plus évidente des produits du label couplée à l’organisation d’un popup programmé en Belgique au mois de septembre prochain devrait permettre à la designer de confirmer l’intérêt des marchés étrangers pour ce type de propositions, mais aussi de capter l’attention d’une cible plus locale.
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Jean-Paul Lespagnard
Lauréat du Festival International de Mode et de Photographie – Hyères en 2008, le designer d’origine liégeoise s’est toujours invité là où on ne l’attendait pas forcément. Sa marque de fabrique : l’exploration d’une foule de pistes créatives et artistiques. Chouchou de la presse, créatif insatiable, parfois qualifié de trublion de la mode belge, ce grand voyageur ne s’est pas cantonné au secteur du prêt-à-porter classique. Il a réalisé de nombreuses collaborations avec des marques de luxe dans l’automobile et l’hôtellerie, notamment. En 2023, il avait rhabillé une suite immersive au The Hotel à Bruxelles. L’an dernier, il a collaboré avec le prestigieux Saut Hermès en réalisant les costumes des tableaux proposés en marge de la course hippique.
Jean-Paul Lespagnard compte poursuivre son projet « Escale », une vitrine unique de son travail créatif. A l’occasion de ces pop-ups saisonniers, le designer propose à des acheteurs (B2B et B2C) les produits qu’il imagine, puis fait fabriquer par ses artisans partenaires en Inde, Mexique, Belgique ou Portugal. Ces rendez-vous éphémères lui permettent en outre de décrocher de nouveaux projets, qu’ils soient scénographiques ou autres. Après des Escales à Bruxelles, Hydra et Paris l’an dernier, il posera ses valises au Portugal au printemps. L’occasion de poursuivre sa recherche de nouveaux projets et artisans, mais aussi sa collaboration avec la chorégraphe Meg Stuart dont le spectacle – duquel il a imaginé les costumes – sera donné à Lisbonne en avril.
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Façon Jacmin
Alexandra Jacmin est diplômée de La Cambre Mode[s]. Elle s’est ensuite formée chez Jean-Paul Gaultier et à l’école Maison Martin Margiela. Ségolène, sa sœur jumelle, est entrepreneure. En 2017, elles lancent Façon Jacmin, une marque presque entièrement centrée sur le denim qui, dès ses débuts, s’est clairement positionnée dans une approche pointue et sans concession du vêtement. 7 ans après leurs débuts, les sœurs Jacmin poursuivent leur travail de construction d’une identité de marque. Le label qui habille les femmes, mais aussi certains hommes, a notamment relevé le défi de l’upycling en s’entourant de partenaires capables de travailler sur base de matières durables dans le cadre d’une production B2B.
En 2025, FACON JACMIN poursuit sa percée à l’international par le biais d’un tout nouveau réseau d’agents qui va lui permettre d’assoir sa présence sur des marchés porteurs dont le caractère différentiant de son esthétique et la dimension qualitative de ses collections cadrent avec les attentes des consommateurs japonais, coréens et nord-américains. En parallèle à sa distribution dans une cinquantaine de boutiques hors-Europe, mais aussi en Italie, son premier marché en Europe, Alexandra et Ségolène Jacmin souhaitent intensifier leur positionnement B2C en affinant leur stratégie online et notamment la visibilité de leur e-shop.
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Aurore Havenne
Fondée en 2014, la marque de bijoux de cette designer est le fruit d’une reconversion. Depuis presque 10 ans, Aurore Havenne crée des bijoux en or et en argent dans une approche éthique, en phase avec ses aspirations profondes. Détentrice du label Fairmined, la créatrice formée à Bruxelles, mais aussi à Londres et Paris, travaille sur base d’or traçable, mais aussi de diamants de culture créés en laboratoire. Ses pièces sobres et contemporaines aux formes sculpturales pour femmes, mais aussi pour hommes, sont complétées par une ligne Mariage conçue dans le même esprit d’épure.
![11PM (c) Nathalie Gabay](https://cms.wbdm.be/thumbor/GsqDkXPpWHEGs_qvqnBF-WOZ61E=/fit-in/1024x/--/uploads/2024/03/11PM-c-Nathalie-Gabay5_Ldef.jpg)
11PM Studio
Fondé en 2024 par Marie Charlotte Vermeulen et Pieterjan Van Biesen, 11PM Studio
s’inscrit dans une dimension contemporaine, mixte et hybride du vêtement. A mi-chemin entre esprit tailoring et streetstyle, la collection du duo basé à Bruxelles se compose de pièces basiques, mais réinterprétées. Produites en Europe, les chemises blanches, bombers ou pulls en mailles de la griffe s’inscrivent dans la même logique d’intemporalité que la marque Natan pour laquelle ils travaillent tous les deux en marge de ce projet.
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Les Blondinettes
Fondée en 2016 à Spa, la marque d’accessoires féminins Les Blondinettes s’est peu à peu étoffée tout en affutant sa stratégie à l’international. Articulée autour de 3 piliers : des foulards, le premier produit lancé sur le marché, une ligne de bijoux en pierres semi-précieuses fabriqués à la main et enfin des collections de prêt à porter commercialisées depuis 2020. Suite à une première participation au salon parisien WHO’S NEXT PARIS en janvier 2022, la marque s’est entourée d’un réseau d’agents pour la France, l’Allemagne et la Suisse. Depuis 2023, les Blondinettes sont distribuées en France et en Allemagne.
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Maxime Mathieu
Si la mode et l’architecture sont des genres qui flirtent souvent l’un avec l’autre, dans le cas du créateur de bijoux Maxime Mathieu, ce rapprochement va de soi. Formé en architecture à Saint-Luc, puis en stylisme de mode à La Cambre, le designer basé à Bruxelles a d’abord fait ses armes en tant que costumier de cinéma. Désormais spécialisé dans le bijou en acier inoxydable non-genré fabriqué à la main en Belgique, il a fondé sa griffe en 2022. 3 ans plus tard, sa marque au style néo-punk est distribuée dans des boutiques de prêt-à-porter (comme WAB Concept Store à Paris), séduites par la contemporanéité et l’accessibilité de son projet. Du 13 avril au 13 octobre 2025, les bijoux du label seront également présentés et vendus dans le pavillon belge de l’exposition universelle programmée à Osaka au Japon.
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Olivia.P
Fondée par la Belge Olivia Prigneaux, une designer d’accessoires forte de 20 ans d’expérience dans l’univers de la mode, cette jeune marque de maroquinerie a trouvé dans le savoir-faire propre à l’artisanat marocain un terrain de jeu propice à l’expression de sa créativité, mais aussi à la matérialisation de valeurs qui lui sont chères, dont la rémunération équitable de ses fabricants partenaires. La collection de sacs et d’accessoires personnalisables et modulables se décline en 2 lignes : une classique sous le signe des matières durables et respectueuses de l’environnement et une « premium », centrée sur des pièces uniques imaginées dans un esprit « bijou ».
![Boucles d'oreilles QUADRA](https://cms.wbdm.be/thumbor/CyVAibbDEGgm9LRfwfMV_QilmVo=/fit-in/1024x/--/uploads/2023/07/Candice-De-Rijcke-Jewelry-Quadra-c-CandiceDeRijcke.jpg)
Candice De Rijcke Jewelry
Architecte d’intérieur de formation et basée à Lessines (province du Hainaut), Candice De Rijcke a toujours été passionnée de design, de beaux objets et de matériaux nobles. Séduite par l’artisanat, elle s’est tournée, peu après ses études, vers la joaillerie. Après plusieurs années d’expérimentations, elle a créé sa marque éponyme en juin 2016. Réalisées à la main dans son atelier, les pièces en or, argent, vermeil et rehaussés de pierres semi-précieuses ou de laboratoire (pour le caractère durable), les pièces de la designer affichent des lignes contemporaines vendues en ligne ou au cœur de son studio, sur rendez-vous.