Designer d’origine colombienne basée à Bruxelles, la recherche textile d’Ana Maria Gomez pour amgs, joue la carte de la couleur, mais aussi de l’artisanat dans une approche joyeuse et poétique.
La couleur est indissociable de votre travail. Comme l’expliquez-vous ?
Je crois que c’est dans ma nature, tout simplement. J’imagine que mes origines y sont pour quelque chose. Tout comme mon tempérament joyeux. Quand je voyage, j’observe ce qui m’entoure par le bais des couleurs, des matières et des textures. Je m’inspire du travail de certains artistes comme Sonia Delaunay, mais aussi de ma collection de livres sur la couleur.
Pensez-vous qu’elle puisse être un remède dans la période troublée que nous vivons ?
Même si, pour ma part, je ne réfléchis pas en termes de tendances, ni de réponses à certains besoins, je remarque que le fait de passer plus de temps à la maison, renforce notre besoin d’y intégrer des couleurs. Elles permettent de lui donner une touche plus identitaire. Bien que relativement intuitifs, mes choix chromatiques se veulent, je pense, assez intemporels.
En quoi votre approche est-elle différente des autres ?
Depuis 2015, lorsque j’ai commencé à travailler sur des pièces tissées en collaboration avec des artisans, ce sont mes mélanges de couleurs audacieux et insolites qui m’ont permis de définir mon identité. Pour mes plaids, mes coussins et les pièces modulables que je présente désormais dans de plus petits formats, j’aime mixer des teintes en apparence peu compatibles, mais aussi travailler sur la perception des couleurs, toujours différente en fonction des associations que l’on réalise.