La designer franco-bruxelloise Pascale Risbourg fait souffler un vent de fraicheur sur un domaine en pleine renaissance. Son travail sur le volume donne naissance à des papiers-peints uniques complétés par une ligne de pièces en céramique.
Vous envisagez le papier-peint, le médium qui vous a fait connaître, dans une approche 2.0. Pourquoi ce choix ?
Il y a 15 ans, lorsque j’ai créé mon premier papier-peint, j’ai cherché à transposer l’un de mes dessins – une toile de Jouy revisitée dans une approche érotique – sur un support adapté. A l’époque, plus personne ne s’intéressait au papier-peint. Quelques années plus tard, lorsque je suis arrivée en Belgique, j’ai commencé à dessiner des motifs composés de grands volumes dans des couleurs sombres. Un choix audacieux et pas forcément évident commercialement, mais qui m’a permis de proposer un produit de niche, en décalage par rapport au marché. J’ai voulu bousculer les codes tout en restant chic et légère.
Aujourd’hui, vous vous illustrez aussi dans d’autres registres, dont la céramique.
Mes plus récents dessins jouent la carte du volume. J’accorde une grande importance à l’aspect 3D des choses. Quant à la céramique, un medium que je pratique depuis plusieurs années et qui me permet de rester en contact avec la matière, elle dialogue parfaitement avec mes dessins sur papier.
Récemment, vous avez eu envie de sortir du côté plus sombre de votre univers ?
Loft Groove, le motif que je présenterai à Maison & Objet en association avec des céramiques en terre blanche d’Espagne, affiche des couleurs toniques et vibrantes. Je l’ai partiellement réalisé au pastel. Il s’agit d’un papier-peint dynamique qui cadre avec nos envies de changement. Pour moi, le papier-peint est la traduction d’un ressenti. Il suffit de retapisser un seul mur pour créer un tout autre effet.