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IREENE : une belle intention

IREENE : une belle intention

Categorie: Interviews
Date de publication:
©Lydie Nesvadba

Un lieu racé, ni vraiment masculin, ni particulièrement féminin. Des lignes sobres, un sol en pierres naturelles, des luminaires graphiques et tout en rondeurs. Si l’atelier et showroom de la créatrice Marie Soufflet trahit son passé d’architecte d’intérieur, il en va de même des vêtements qui s’alignent sur les portants. Rencontre avec une designer en phase avec son temps

©Lydie Nesvadba
La mode, ce n’est pas votre premier métier. Parlez-nous de votre cheminement ?

Après avoir exercé le métier d’architecte d’intérieur pendant dix-sept ans, j’ai eu envie de me tourner vers la mode, un secteur qui, dans une première phase de ma vie, m’avait un peu rebutée. Après deux années à La Cambre, j’ai senti que ce milieu ne me correspondait pas vraiment. Je n’arrivais pas à m’inscrire dans ce système. Celui d’une mode éphémère rythmée par les Fashion Weeks qui conduit inévitablement à la surconsommation. Il y a trois ans, lorsqu’une amie qui possédait une boutique à Paris m’a encouragée à lancer ma marque, je faisais des vêtements pour moi-même, mais rien de plus…

C’est à ce moment qu’Ireene est née ?

Ireene, c’est mon deuxième prénom et celui de ma grand-mère, une femme que j’admirais pour son sens du style. D’emblée, j’ai voulu me positionner à contre-courant des tendances et des saisons. Vendre des pièces d’été en janvier et considérer que celles de l’hiver sont périmées aussitôt après est une approche qui ne me correspond pas du tout. »

©Lydie Nesvadba
Quel est votre plan business ?

J’ai choisi de proposer mes collections dans mon atelier et dans un petit nombre de boutiques, dont Vêtue à Bruxelles. Chaque saison, je propose une série de nouvelles pièces, principalement des manteaux et des robes, coupées dans de belles matières. Dans un souci d’éthique, je choisis pratiquement tous mes tissus parmi les invendus de grandes marques Cette qualité fait partie des valeurs fondamentales que je défends. Je n’utilise aucun imprimé. Ce n’est pas qu’ils ne me correspondent pas, mais pour éviter que mes vêtements ne soient datés. Je privilégie les coupes nettes, les bords à vif… Je suis une enfant des années 80. Mes référents mode sont des créateurs plutôt radicaux : Issey Miyake, Yohji Yamamoto, Rei Kawakubo et Martin Margiela.

Vous dites que vous aimez créer des pièces simples, mais pas simplistes. Expliquez-nous…

Derrière chaque pièce, il y a une recherche, une idée de confort, d’élégance. Je refuse que mes pièces soient trop exclusives ; tant du point de vue de leur prix : ma pièce la plus chère, un manteau en cachemire, coûte moins de 400 €, que des coupes qui doivent flatter toutes les silhouettes. Je veux que les femmes se sentent bien dans mes vêtements. Cela dit, je n’habille pas que les femmes. Suite à l’intérêt que portaient les hommes à mes pièces, j’ai commencé à développer des collections pour eux également.

©Loïc Meulenberg
Sans être militante, votre approche est tout de même engagée. Vous combattez notamment le consumérisme. Cela est-il compatible avec un développement de marque en Belgique et à l’étranger ?

Lorsqu’on se place en retrait par rapport au secteur, qu’on ne fréquente pas les Fashion Weeks et qu’on ne propose qu’un nombre limité de pièces par modèle, c’est moins évident de trouver des distributeurs. Mais je veux rester fidèle à mes valeurs. Le luxe pour le luxe ne m’intéresse pas.

Vous fuyez les diktats et le formatage de la mode. Il n’y a donc pas vraiment de femme Ireene ?

Ce qui prime, c’est la transparence. Je veux que mes clients sachent d’où viennent les tissus, comment sont créées les pièces, etc. Je les laisse ensuite libre de s’approprier mes collections comme ils l’entendent. Mes vêtements sont minimalistes et je ne propose aucune silhouette figée. On peut parfaitement porter l’un de mes manteaux avec un jeans et des baskets. »

Cherchez-vous à véhiculer une image forte ?

Les photos qui illustrent mes collections traduisent une intention, plutôt que des looks. Les photos y contribuent, tout comme une présence mesurée sur les réseaux sociaux. Tout au long de l’année, j’organise des ventes privées et je participe à de nombreux évènements. Une manière de créer un dialogue avec mes clients qui, je le remarque, est très appréciée. Elle cadre en tous cas avec mon approche unique du retail indépendant.

Interview par

Marie Honnay 

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